Des temples, des kilomètres, des amis et des bons moments

Des temples, des kilomètres, des amis et des bons moments

Il n’y a pas eu beaucoup d’articles depuis qu’on a quitté les dauphins de Kratie. La faute à plusieurs choses, mais en grande partie des journées bien remplies avec les temples Khmer au nord et à Siem Reap, au voyage vers Battambang, à des soirées bières et tequila dans une guesthouse qui restera fameuse. Bref, simplement le voyage.

Alors voilà. Un premier voyage au Cambodge va presque de soi avec la visite des temples d’Angkor. Mais en venant de Kratie au milieu de pays, on décide de faire le détour du nord pour aller d’abord visiter les temples de Preah Vihear. Cette zone a été agitée ces dernières décennies. C’est là que les derniers chefs Khmer Rouge se sont réfugiés, puis ont été capturés. C’est aussi là que Thaïlande et Cambodge se sont affrontés jusqu’à récemment pour le contrôle et la propriété du site. Grâce à un jugement du tribunal de la Haie, le terrain semble définitivement Cambodgien et on peut le visiter sans risque.

La guesthouse de Kratie (Sorayia) nous organise les deux premiers transfers vers Stoeng Treng, puis Preah Vihear d’où nous prenons une dernière voiture pour Sra Aem, une mini bourgade du nord qui ne présente aucun intérêt si ce n’est que d’être qu’à vingt kilomètres de ces temples. Jusqu’à présent, on ne s’était pas dit « comment c’était avant le covid » qu’est que ce qui a changé, etc… mais là c’est clair.
Aucun logement présent sur Booking.com, les logements visibles sur google map n’ont aucun commentaire depuis mars 2020, et tous sont négatifs sur l’agonie des dernières semaines avant que tout ne ferme.
On en trouve une que nous arrivons à pré-réserver par “Telegram”. Les autres donnant des erreurs de mail et site web n’existant plus. La voiture nous y dépose et on arrive à arranger un tuk tuk pour le lendemain.
Fin d’après midi réfugié de la chaleur dans un café à siroter des jus de fruits et cafés glacés.
Nuit confortable, sans plus. Vraiment rien ici.

Le Tuk Tuk nous attend à 7:00 et nous emmène vers le bureau des temples au pied de la montagne à 20 km de Sra Aem, et on prend en même temps les billets de moto pour les derniers kilomètres. Le Tuk Tuk n’aurait jamais pu affronter cette pente.

On est seul, on est tôt le matin, et c’est incroyable, sur l’arrête d’un plateau montagneux, un grand escalier nous fait remonter à travers quatre temples Khmer construits juste avant les premiers de Angkor. Ils avaient aussi disparus avant d’être redécouverts à la période coloniale.

Au sommet de la visite, on domine la plaine Cambodgienne et les différents réservoirs construits à l’époque. Visiter cela presque seul (quelques familles cambodgiennes arrivent un peu après nous) est vraiment incroyable. La police touristique et les employés du site qui surveillent en permanence sont sympa et certains vieux gradés nous donnent quelques infos où montrent quelques lieux plus intéressants.

Après être redescendus, on trouve une voiture pour nous emmener vers Siem Reap. Une magnifique Toyota Camry de l’époque capitonnée flamboyante nous y emmène, trois devant, quatre derrière. Le litre d’essence est bien utilisé!

Arrivé à Siem Reap, grande ville touristique proche des temples d’Angkor, deux choix s’offraient à nous. Soit profiter de la large offre hôtelière pour se faire plaisir dans un établissement très confortable où profiter de la toute aussi grande offre pour des logements hyper bon marché. On choisit la seconde nous disant que le budget sera plus large dans les îles du sud. Un hotel semble sympa et particulier, le Revolution Hostel offre des dortoirs, des micro-chambres dans des cylindres en béton et des chambres avec clims, petites mais correctes. En arrivant là-bas, piscine, rétablissement et deshaltérations sont au programme avant de partir à la découverte du centre ville. On croise un duo de Français avec qui on était au trek du Mondol Kiri et on se donne rendez-vous au bar un peu plus tard.

Le centre ville de Siem Reap – comme en fait toute la région – est une de ces zones clairement sinistrées par la chute du tourisme pendant le Covid. Les restaurants sont faits pour accueillir des milliers de personnes par jour et sont désespérément vides avec leurs centaines de tables inoccupées, leur lightshow et sonos travaillant dans le vide. Pareil le lendemain à la billetterie d’Angkor : un immense bâtiment fait pour les masses, 48 guichets de vente avec normalement 90 minutes d’attente pour obtenir le sésame d’entrée. A notre passage, que 3 guichets ouverts et aucune attente. La région de Angkor accueille habituellement entre 6 et 15000 personnes par jour. Ces temps cela doit se compter à moins de 300 personnes. Aucune difficulté pour photographier les temples sans personne dessus. On y reviendra dans un prochain blog..
Retour à la soirée qui après un repas indien plus que copieux nous mène à une centre de massage auquel nous confions pieds et mollets.

Puis retour au bar pour la première d’une soirée en excellente compagnie. Autant dans d’autres voyages, on fuyait les adresses du Routard pour pas tomber sur des succursales du consulat de France, autant cette fois les français croisés sont plus que sympa et les soirées durent tard, très tard.
Avec plaisir, nous partageons ces moments avec
Camille et Alexandre, duo Bretagne-Savoie venant du Vietnam et continuant à travers Thaïlande et Malaise sur 50 jours.
Fiona et Valentin, en route depuis déjà 12 mois. Après une première partie de Mexico à Ushuaia, ils sont venus en Asie du Sud-Est et passent encore 4-5 mois dans la région.
Antho(ny) finit un périple de neuf mois entre Afrique et Asie, passant du temps parfois en humanitaire et parfois en bénévole dans les guesthouse.
Maéva, Cynthia et Solène parcourent l’Asie après avoir mené une mission pour une association dans des villages reculés du Nepal pour dépister des enfants souffrant de maladies et pouvant plus tard bénéficier de soins.
Ces rencontres sont fortes en parcours de vie, en motivation et nous passons vraiment un bon moment dans cette auberge espagnole.

Trop peu de réseau pour partager des photos depuis notre lieu actuel, mais vous pouvez retrouver les photos postées sur instagram et Facebook avec le #sousdeychappuis


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