A travers Flores vers l’ouest


Précédemment : Maumere, Kelimutu et Ende 

3 août: Ende c’est fini

Pas fâché de quitter Ende. La ville est simple n’apporte pas beaucoup d’attrait si ce n’est le cadre magnifique autour d’elle mais qui ne saute pas aux yeux depuis le centre. Ende est entourée de volcan et la vue en arrivant et en partant est vraiment belle.  
Volcan proche de Ende
En partant vers l’ouest la route longe le littoral de la mer de Savu.


En bonne région volcanique qui se respecte, les plages sont tout d’abord de sable noir. Puis s’éclaircissent. La journée de route n’étant pas très longue. Le chauffeur nous arrête au bord d’une belle plage où quelques habitants de la région ramassent, collectent et trient les galets.

Galets triés
La baignade tombe vraiment au bon moment et me réconcilie avec l’eau: j’étais resté un peu fâché par la douche qui la veille au soir n’offrait plus qu’un filet d’eau mourant.
Merci à Barbara du sacrifice d’être restée au sec pour les photos!
En parlant de chauffeur… Oui le chauffeur que nous avions dans un premier temps pris à la Maumere pour Moni continue avec nous. Ou plutôt nous avec lui. Dans un premier temps nous lui avions prolongé sont travail jusqu’à Riang. Puis en croisant d’autres touristes venant de l’ouest, il apparaît clairement qu’avoir une voiture avec chauffeur est clairement le meilleur choix. 
Premièrement, on roule plus vite que le bus et on choisi l’horaire; deuxièmement on se promène avec une clim ambulante. Mais l’avantage principal est de pouvoir s’arrêter pour les points de vue, les villages spéciaux que le chauffeur connaît. Certe la voiture revient à 750’000 IDR par jour (environ 70 USD, 65 CHF, ou 55 €) mais on s’aperçoit vite que l’on profite bien plus intensément de l’île comme cela.
Donc nous avons notre chauffeur attitré jusqu’au 8 août. Si quelqu’un lit ce blog et est interessé, nous avons son numéro de téléphone.

Reprendre la route dans ce paysage est un plaisir. La luminosité et la végétation sont magnifiques.
Puis la route quitte la côte et monte pour bifurquer vers Bajawa – où nous irons plus tard – ou vers Riung sur la côte nord, notre but actuel.
Le paysage change gentiment mais complètement, les hauteurs de la côte nord font plus penser aux îles des Cyclades arides. On est plus dans la fraîcheur des cocotiers et des bananiers, mais sur des montagnes presque pelées, des herbes sèches, qui semblent endormies jusqu’à la prochaine saison des pluies.
La partie aride proche de Mbay et Riung
En arrivant à Riung, on retrouve une végétation plus riche, mais on sent que ce n’est qu’une oasis sur cette partie de l’île.
Prises de nos chambres et nous partons à la rencontre du Capitaine Bedurahing que nous avons trouvé via le forum du Routard. Amusant d’arriver chez lui et d’entamer une discussion avec sa femme et lui… qui ne parlent pratiquement pas un mot d’anglais, et bien sur nous qui ne parlons pas un mot d’indonésien. Mais on s’entend sur le prix et le parcours de la journée de demain.
La verdure de Riung

4 aout: le parc national des dix-sept îles

Commençons par l’essentiel. Comme son nom l’indique il a beaucoup d’îles… 21 îles. Mais comme la fête nationale indonésienne est le 17 août, 17 faisait bien mieux. 
Donc aujourd’hui, journée consacrée à ce parc marin. La façon habituelle de le visiter en partie est de prendre un bateau pour une journée et de s’arrêter vers trois à quatre îles, faire du snorkling près de plages paradisiaques et s’arrêter manger sur l’une d’elle. Bref programme plutôt plaisant auquel nous nous plions bien volontiers!
La première île approchée possède une colonie de chauve souris roussettes, des grandes chauves souris brunes fructivores qui ont posé leur campement sur des arbres du rivage que les bateaux de touristes approchent à quelques mètres. Pas très écologique mais les bateliers claquent des mains et sifflent pour les faire prendre l’envol.
Colonie de roussettes

Chauve-souris
Encore un spectacle magnifique que nous offre l’Indonésie. Et leur ballet est encore plus sympa quand au milieu trône un aigle qui les regarde impassible!
On se calme les filles!
Le premier arrêt snorkling est moyen. Le ciel est ce matin très couvert, il pleut quelques gouttes et les rayons de soleil manquent clairement à cette activité.
La région est connue pour son corail qui a beaucoup souffert de la Nino de 2001 et subit un fort blanchiment. On voit les parties de corail qui sont revenus depuis et on comprend la lenteur de cet écosystème à respecter et protéger.
Puis nous rejoignons une autre île avec une longue plage. Entre temps les nuages sont partis et c’est un magnifique ciel bleu qui prend le relais pour la fin de la journée. La plupart des bateaux de la journée s’y retrouvent et les propriétaires des bateaux font un feu commun où chacun prépare séparément le repas de leur clients. 
Nos barracudas et le repas des autres bateaux
Pour nous, trois barracudas, riz et nouille, légume, jus de coco au dessert…. Le luxe pour une île déserte!
Les autres bateaux partent vers une quatrième île déserte… Nous laissant seuls sur la notre. Snorkling de chaque coté. Farniente, l’après midi passe agréablement.
Notre petit bout d’île l’espace d’un après-midi
On passe la soirée avec une famille de français établis à Hongkong et ayant bourlinguer un peu partout au monde et en Asie centrale depuis plus de vingt ans. Très belle soirée! 

5 août: retour au sud

Riung est isolé sur la côte nord et il faut rouler au sud pour retrouver la route qui traverse Flores d’est en ouest.
La route traverse des montagnes importantes et passe plusieurs fois proche des 1000 mètres pour redescendre a 200 mètres et remonter,
On est clairement plus sur un « axe principal » récemment amélioré ou en cours de rénovation. Bosses et trous se relaient pour maintenir notre chauffeur concentré.
On passe près de source chaude, mais on décide de revenir l’après midi et de d’abord rejoindre Bajawa pour trouver une chambre d’hôtel.
Cette petite ville, chef lieu de cette portion de l’île, est bien sympa. Perchée à 1200 mètres, on comprend pourquoi l’argument douche chaude remplace la climatisation dans les bon hôtels. La soirée est fraîche, les polaires peuvent enfin prendre l’air ailleurs que dans un avion.
Entre deux bons repas à Bajawa, on revient un peu au nord vers les sources chaudes de Sao.
Source chaude en Asie… Je me méfie! souvenir de 15 kilomètres à vélo en Birmanie pour aller vers des sources chaudes qui au final n’étaient que deux petits bassins ridicules dont l’entrée était surfacturée à 10 ou 20 USD!
Mais là respect, c’est un magnifique parc construit autour d’une importante résurgence. Au moins un mètre cube seconde à 40 degrés traversent plusieurs bassins et rivière pour rejoindre par une cascade un cours d’eau plus froid permettant de trouver le bon tiède pour chacun.
En arrivant vers 14:30 nous sommes presque seuls, rejoints plus tard par touristes et locaux faisant leur sortie en famille.
 
A suivre : L’ouest de Flores

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