31 juillet: Une traversée intéressante
On s’était quitté vers Makassar, tout content d’avoir nos billets pour le ferry de Pelni.
Nous nous pointons donc vers 21:00 pour le bateau de 23:00. Après être rentré dans l’enceinte du port, nous arrivons vers une zone longeant le terminal, qui est un monde à elle toute seule. Des centaines de personnes attendent leur bateau en dormant parterre parmi valises, cartons, marchandises, etc… nous sommes clairement les seuls blancs à un kilomètre et ne manquons pas de nous faire remarquer.
Le mot clé ici
est le nom du ferry, pour nous le Batik Siguntang, qui permet de plus ou moins s’entendre avec les autres personnes pour comprendre qu’ils voyagent avec nous et guetter leur attitude pour savoir si on peut dormir ou devons nous préparer.
On comprend d’abord que quelques heures de retard sont prévues, puisqu’il y a d’abord deux autres ferries qui sont attendus avant le notre.
On fait donc comme tout le monde, on dort par moment, répond à toutes les questions des voisins de sol, regardons passer le flux incessant des nouveaux passagers et porteurs qui passent à quelques centimètres de nous.
Vers deux heures du matin, premier mouvement de foule, de cohue, de précipitation, le feu vert est donné pour que les passagers de notre bateau passent le premier contrôle. C’est donc une bousculade qui commence afin d’atteindre les points de contôle. On espère que personne ne tombe parterre et.. cela passe.
Premier controle, un feuillet de moins à nos billets, un nouveau papier dont on ne connait toujours pas l’utilité, un tampon sur la main, c’est le sésame pour accéder à une salle d’attente super mal ventilée où nous fondons pendant une bonne heure.
Puis c’est la délivrance, la porte s’ouvre et commence une cohue un peu mieux organisée qui nous mène sur le bateau.
Une fois dans le bateau, on refléchi pas trop et on entame la montée dans la cage d’escalier, avec un secret espoir de trouver une place un peu à l’air. C’est pas qu’on rêve profondément de retrouver nos premières vacances et le chemin des cyclades à la belle étoile, mais les gens dormant sur les marches d’escalier, sur les passages entre étages (bref partout) nous incite à une fuite vers le haut.
Une fois que les escaliers s’arrêtent, on se retrouve dehors et il y a toujours autant de monde partout, entre les chaloupes de secours, sur les chemin, du bon et du mauvais côté des barrières. Fuite en avant vers l’arrière, encore un escalier, on sera bientôt acculés…
Et soudain, presque le miracle, on arrive à la terasse du bistro du huitième pont, où il reste de la place! Parterre, mais de la place quand même.
On place nos sacs avec une certaine stragégie et étallons les nattes plastiques achetées pendant l’attente. Et puis certains arrivent à dormir…
La veille au soir, nous avions dit au revoir au soleil de Makassar, sans penser que le bateau partirait avec sept heures de retard dans un joli lever de soleil.
Les places que nous avons trouvées sont parfaites. Par trop serrée, à l’ombre, un bon petit air, nos deux mètres carrés à nous.
L’expérience absolue consiste à trouver les toilettes, puis à les utiliser. Plongée dans les étages, nous les trouvons au niveau cinq, après avoir traverser les dortoirs économiques, ceux qui nous étaient destinés si nous n’avions pas pris la voie extérieure! J’ai pas pu dire à Yohan de ne pas se boucher le nez, les indonésiens en faisant de même! Mais au moins nous les avons trouvés et limitons les boissons pour minimiser le nombre de visites!
Après un coucher de soleil magnifique et aux premières loges, nous sommes arrivés à quai de Maumere vers 23:00. Le chemin vers le quai utilise un autre escalier, direct depuis un des ponts supérieurs et nous évite de replonger dans les entrailles du bateau pour une sauna avec paquetage complet.
La sortie du port est épique. Comparons la au sommet d’une classique des Alpes ou des Pirénées, avec cette petite touche en plus que les spectateurs n’auraient jamais vu un vélo. J’ai pas pas compté les « Hello Mister » et ai négligemment et impoliment ignoré le 99.99% d’entre eux.
La sortie du port à pied faisant environ trois à quatre cent mètres de cette foule, on se retrouve presque soulagé d’être dans les rues désertes à la recherche d’un hotel. Les deux premiers sont pleins. Le troisième est endormi, portail fermé. Chloé insiste à raison pour ouvrir le portail – motivée de ne pas marcher un kilomètre de plus pour trouver le suivant. Bien lui en a pris. Nous trouvons une belle chambre – aux standards indonésien de Flores bien sur – mais une nuit reposante nous attend.
1er Août: A la découverte de Flores
Lever très tranquille avec grève sauvage de la génération montante féminine. Déjeuner, recherche d’une banque pour faire du change et repli sur un bancomat.
Rappelez moi de ne plus jamais prendre du liquide à changer en vacances.. merci!
Le patron de l’hotel nous trouve une voiture avec chauffeur pour quitte Maumere en direction de Moni. On repart déjà avant midi. Maumere n’offre pas de trop grand intérêt si on ne souhaite pas aller sur les plages de cette région.
Le chauffeur nous fait passer dans de magnifique plantation de noix de coco et de banane. L’île de Flores mérite immédiatement tout le bien que nous en avons lu et le nom que les portugais lui ont donnés en voyant les fleurs omni présentes. La végétation est belle et lumineuse.
Au bord de la route, graines de café et de cacao sèche paisiblement. Les routes sont bonnes, signe que l’indonésie « met le paquet » sur cette nouvelle destination ayant du potentiel.
On quitte la route principale pour longer des plages de sables noirs, des jolis villages et Sikka avec sa magnifique église en bois.
Puis nous continuons la route pour Moni, lieu de départ pour monter au volcan Kelimutu.
Grande premières du voyage : C’est plein de touristes et il fait frais! C’est même trop plein, la plupart des guesthouse et hotel référencé par la bible (le Lonely Planet) sont pleins. On trouve quand même, prenons un petit repas et réglons les réveils sur quatre heure.
2 août: Le Kelimutu
Le volcan aux trois lacs de couleurs variantes est une star de l’Indonésie.
Son accès est facile – si on admait qu’on se trouve déjà dans la région – car une route monte dans son parc national jusqu’à une demi heure de marche du sommet.
Tous les touristes de Moni se mettent en route vers 4:30 afin d’être au sommet aux premières lueurs.
Et le spectacle est vraiment magnifique. Le lac principal est turquoise au fond de falaises volcaniques jaunes. Le soleil de lève presque derrière son horizon.
Au fur et à mesure des minutes et des heures, la lumière l’atteint directement et un jeu de brume à sa surface captive l’œil.
Les deux autres lacs sont aujourd’hui plus sombres et ont de la peine à voler l’attention.
seul un groupe de singes venus voir ce que les touristes du jours avaient laissé nous distrait un moment.
Descente par le même chemin. Le chauffeur nous attends et nous le laissons a mi chemin de la descente pour découvrir à pied les villages et plantations de ce versant. Belle promenade et en passant, clin d’œil à l’application maps.me pour iphone qui permet de télécharger d’excellentes cartes offline.
La route se poursuit vers l’ouest de Flores. En deux heures de routes nous rejoignons la ville de Ende ou une après-midi tranquille bien méritée nous attend.
Demain, journée de route vers la Ruang et le parc national des dix-sept îles. Normallement après-demain sera consacré au thème du snorkling itinérant et des chauves souris fructivores, les roussettes.
A suivre: Ende Riung Bajawa
Merci de laisser un commentaire