Retour en Chine 17 ans plus tard 


Nos derniers passages en Chine datent de 1997 et 1998.

Nous avions traversé de Shanghai au Laos via Kunming et le Xishuanbana, puis de Pékin à Katmandou via X’ian, Chengdu et Lhassa. 

A chaque passage nous étions en même temps content d’avoir fait ce bout de pays et content de le quitter.

Enchanté de découvrir ce monde en plein boum; des villes où des vieux quartiers promis à la destruction étaient encore visitables, où les vélos dominaient les voitures et où les bons réflexes nous faisaient éviter les crachats en rejoignant les toilettes où les absences de paroi permettraient de joindre grosse commission et petite discussion avec le voisin de siège.
Alors la Chine – qui s’était deja réveillée selon Alain Peyrefitte d’ailleurs – allait forcément être différente 17 ans plus tard.

Après seulement quelques heures dans le pays (aéroport, bus, gare et train) voilà les premières sensations.
L’aéroport de Pékin tout d’abord m’accueille dans sont terminal 3 qui n’a rien à envier aux aéroports internationaux habituels. L’arrivée à Pekin en 1997 m’avait laissé la même impression que l’arrivée à Moscou en 1993. Cette impression que les employés présents ne sont formés que pour tenir les balais, et attendant à longueur de journée ceux qui sauraient les employer. Cette langueur monotone dans un écrin de béton flamboyant des années 60.

Ici pour seule et unique signe que nous sommes bien en Asie, le petit panneau précédent les tapis roulant dans les longs corridors et avertissant de faire attention à nos orteils. C’est certain on met le pied dans un pays ou -les tongs sont fréquents!

La sortie du terminal à bagage est aussi presque un peu décevante. Le calme règne et aucun rabatteur à hotel-taxi-what-you-want-my-friend ne m’harcèle. Presque décu pour une fois que je savais exactement quel bus je voulais prendre et que le doute ne pouvait pas leur profiter. Billets de bus vendu exactement où le site de l’aéroport le dit, les mêmes lignes, les mêmes prix. Tout à jour. Ca roule… et même bien puisque le bus fait aussi bien que l’horaire prévu pour passer du grand nord de la capitale à la grande gare du Sud.

La aussi, ça roule: plus besoin de se battre pour arriver au guichet ! le billet pré-reservé par internet m’y est donné en 30 secondes. La gare est presque accueillante, pleine de boutiques mélangeant les starbuck, macdo, etc, aux épiceries plus chinoises.

Embarquement presque en ordre rangé dans le train…. qui file maintenant depuis 4 heures à 304 km/h. A aucun moment je ne regrette les 24 heures de train entre X’ian et Chengdu sur des sièges en bois, les jambes coincées entre les personnes dormant au sol !

Par la fenêtre défillent les petites et grandes villes. Il semble que tout est fabriqué en série. Des quartiers de tours toutes pareilles par groupe de vingtaines, les 17 ponts similaires et parallèles à la sortie de la gare – un par voie – de Nankin comme fabriqués dans une ligne de production. L’impression que tout est simple à fabriquer, qu’il suffit de le décider pour qu’une ville naisse de rien en quelques mois.

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